Description
Quand c'est notre fonctionnement qui est affecté…
Dans notre dernier magazine de juin, le docteur Pablo Martinez développait ce qu’il appelle le "syndrome de la piscine vide" ou comment faire face au surmenage pour le soignant. Dans la présente édition, nous vous proposons de découvrir un témoignage venant directement du terrain… Adeline étudié la médecine en Inde et s’est engagée sur le champ missionnaire dès la fin de ses études. Elle raconte comment elle est peu à peu tombée dans la spirale de l’épuisement malgré un cadre de travail qui semblait à première vue protégé des tensions du monde moderne.
Avec beaucoup de spontanéité, elle décrit la descente progressive, l’anxiété latente, les absences de mémoire, la fatigue récurrente et tous les symptômes liés au stress et au burn-out qui font leur travail de sape.
Lorsqu’elle se trouve face au mur, ne pouvant plus reculer, elle comprend qu’elle doit prendre une décision avant que son être entier ne soit englouti. Il en va de son avenir professionnel et de son équilibre mental…
Elle est arrivée au point où elle ne voit plus que deux options : s’efforcer de survivre malgré un environnement qui la détruit ou quitter définitivement son poste, le lieu où Dieu l’avait appelée à servir. En criant à Lui pour rechercher son conseil, une troisième voie apparaît pourtant : demander de l’aide. Mais n’est-ce pas le plus dur à envisager pour un soignant ? Lui qui a appris à faire face à toute situation, qui sait prendre soin du faible et du souffrant, qui ne peut envisager de faillir à sa mission ou d'abandonner ses patients car ils ont besoin de lui... un autre syndrome courant chez le soignant sauveteur, qui conduit à devenir un "soi-niant".
Dans notre monde moderne, nous avons souvent l’illusion de croire qu’on parviendra à trouver les ressources en soi pour rebondir. Nous oublions que cet état de stress nous affaiblit dans notre jugement, nous isole dans nos relations et nous fait douter de nos compétences intrinsèques.
Demander de l’aide… voilà ce qui a sauvé Adeline. Bien sûr, le chemin n’a été ni facile ni exempt de remises en question. Il lui a fallu reconnaître ses faiblesses de caractère, se soumettre à un suivi spécialisé, se discipliner à de nouvelles habitudes de vie. Tout cela a pris du temps. Selon le Docteur Martinez, un des éléments de prévention du burn-out est d’« être toujours prêt à faire des choix et à faire preuve de courage face au changement ». C’est ce dont témoigne entre autres Adeline sur ce chemin de convalescence. Pour connaître d’autres conseils précieux, il vous suffit de vous replonger dans notre précédente édition...
C’est une très belle histoire de vie que nous offre Adeline. A vous de la découvrir et d’y puiser les perles cachées qui vous parleront peut-être selon le point où vous êtes sur votre chemin. Nous la remercions de nous avoir ouvert si spontanément son cœur et nous la bénissons dans son ministère retrouvé d’enseignante et de médecin.
Fabienne Aeberli
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