La tyrannie du « bien-être et du bonheur »

Il y a quelques années, j’avais entrepris toute une recherche sur la notion de « bien-être » et du « bonheur à tout prix ». Dans cette recherche, j’avais découvert un livre paru en 2018 : Happycratie. Comment l'industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, d’Eva Illouz, sociologue.

Elle s’intéressait à une idéologie très répandue en Occident, qui nous affirme que tout est à disposition pour « être heureux », que le « bien-être » est là, tout près, et que c’est à moi qu’il revient de faire les bons choix ! Qu’en réalité, mon bonheur et mon bien-être dépendent de moi ! À moi d’éliminer tout ce qui ne va pas dans le sens du bonheur et du bien-être dans mon existence pour entrer dans toutes les choses qui me promettent le bonheur.

Or, est-ce ce que je constate autour de moi dans ma vie de professionnel de la santé ? Lorsque j’accompagne une personne malade ou handicapée, voire mourante, est-ce que je leur dis que le bonheur est à portée de main, qu’il suffit juste de fournir un petit effort pour l’atteindre ?  Est-ce vraiment là ce que la Bible dit sur le « bonheur » ?

Au cours de mes recherches, j’ai aussi réalisé que j’étais en quelque sorte moi-même orientée dans ma vie spirituelle par cette même vision des choses. Si je fais tout ce que le Seigneur me demande, je vais vivre dans LA VICTOIRE, mon « bonheur spirituel » en dépend !

Or, la Bible évoque quelque chose de très différent !

Heureux ceux qui pleurent... heureux ceux qui ont soif de justice... heureux ceux qui sont persécutés... heureux ceux qui exercent la compassion ou procurent la paix…

Mais alors, d’où vient ce bonheur ?

De l’intérieur ! De cette joie que donne l’Esprit de Dieu même au milieu des difficultés. C’est une joie qui est bien plus que le « bien-être », une JOIE qui est la joie du ciel répandue dans nos cœurs. Et c’est un cadeau de Jésus pour nous, une grâce ! Je ne peux pas la susciter de moi-même. Je ne peux que la désirer et ouvrir mon cœur à l’Esprit de Dieu.

Jean 15,11 « Je vous ai dit ces choses afin que MA JOIE soit en vous, et que votre joie soit PARFAITE ». Le mot parfait vient du grec pleero, qui signifie rempli jusqu'au bord.

Cher-e ami-e,

Que j’aie soif de cette JOIE-là, cette JOIE qui se déverse sur les autres parce qu’elle déborde, même dans la tempête. Et c’est ma prière pour toi. Que la JOIE du ciel remplisse ta vie à déborder, et que cette JOIE t’emporte dans les profondeurs de ce que Dieu tient en réserve pour toi !

Marilyn

1 thoughts on “La tyrannie du « bien-être et du bonheur »

  1. Répondre
    Bal - 26 avril 2024

    Merci pour ce rappel nécessaire.
    Lorsqu on est aidant familial d un enfant infirme, les orientations ne sont plus axées certaines choses. L épuisement est là avec la charge physique mentale et le manque de sommeil sans relai et pourtant … On arrive à sifflote en se réjouissant du soleil qui brille ce matin, on se réjouir des petits oiseaux qui chantent car c est le printemps, on est heureux d avoir une auto et de l argent pour y mettre de l essence et se promener en semi liberté…

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