Description
Dans une société résolument orientée sur le bien-être de l’individu et la défense du droit à décider pour soi-même, les problèmes liés à la vieillesse et à la personne âgée en général amènent de profondes questions de société, mais aussi de la confusion dans la manière de répondre au déclin de toute vie humaine, que l’on associe souvent à la déchéance, état dont notre monde moderne craint, par-dessus tout, les stigmates.
Qu’est-ce qu’une bonne prise en charge quand les symptômes ne sont dus qu’à un vieillissement normal ? Comment répondre à la lassitude ou aux angoisses qui accompagnent souvent la personne âgée ? Quelle importance donner aux mots de découragement, aux immanquables moments de faiblesse, à la crainte diffuse que l’on va devoir souffrir avant de mourir, à la prise de conscience progressive de sa finitude ? Pour certains, les années deviennent si lourdes à porter… et celui ou celle qui ressent le poids de l’âge, ou de son inutilité dans la société, a besoin que l’image qu’on lui renvoie soit digne et respectueuse. Et l’alternative du suicide assisté, défendue par EXIT et tolérée par la législation suisse, n’est-elle pas qu’un miroir aux alouettes ? Une réponse choquante à une réelle difficulté engendrée par les progrès de la médecine, mais aussi de l’altération des valeurs occidentales.
Et aujourd’hui, écoute-t-on la souffrance du soignant, à qui l’on impose une réglementation allant à l’encontre de son éthique professionnelle ? Où s’arrête le droit du patient et où commence celui des professionnels de la santé ?
Fabienne Aeberli
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