Description
Un temps de vie nécessaire ...
Cette parole de l'Ecclésiaste est certes marquée d’une certaine mélancolie et de l’inexorabilité de la mort. Mais la Parole de Dieu respecte toujours celui qui s’affaiblit et devient dépendant dans ses jours qui arrivent à leur terme. Elle le considère dans toute sa valeur et son intégrité malgré les déficiences liées à l’âge ou à la maladie. Elle n’évite pas le sujet épineux du déclin et affirme qu’il est un chemin nécessaire.
Dans notre Occident vieillissant et ultra-médicalisé, la personne âgée ou le patient en fin de vie nous laisse face à un défi de taille et pas facile à gérer tant il est complexe. Dans cette société si polarisée, est-il possible de sortir de la sacro-sainte liberté individuelle ou du débat clivant sur l’euthanasie pour entrer dans une logique de vie, même quand celle-ci paraît brève et s’oriente vers la fin ?
Quels sont les enjeux ? C’est ce que tente de répondre l’auteur de l’article. Professeur depuis peu à la retraite, il est un des pionniers du développement des soins palliatifs en France. Il nous laisse sa perception d’une évolution inquiétante par rapport à la fin de vie et à nos choix sociétaux. Il nous partage sa vision du futur et des enjeux en cours. Il déplore la frilosité de nos politiciens et du système de santé qui souvent se déchargent allègrement du poids de la vieillesse sur le manque de ressources. Il montre la confusion qui règne souvent dans notre perception de ce que signifie mourir. Il défend surtout d’autres voies possibles que celle de l’abrègement des jours.
Il porte à notre connaissance ce qu’il observe sur le terrain des soins et au niveau des lois. Son constat est sans appel et à ses yeux, les soignants chrétiens ont un rôle à jouer, une éthique de soins à défendre. Son cri sera-t-il entendu ?
F. Aeberli
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